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La perte record de la Banque nationale suisse (BNS), qui s’est confirmée ces derniers jours, suscite des discussions entre les ministres des finances des 26 cantons suisses et inquiète les travailleurs.

Cette lourde perte est due notamment aux positions détenues en devises étrangères, et est donc le résultat de l’exposition méchamment énorme à l’Euro et au Dollar que les managers de la BNS nous ont imposé depuis des années, en achetant des devises étrangères.

Le Parti Communiste réclame depuis au moins 2015 la diversification de l’exposition aux devises de la BNS en fonction de la nouvelle configuration géo-monétaire internationale, c’est-à-dire la diminution progressive de l’exposition à l’euro et au dollar qui sont destinés à décliner.

La BNS a fait exactement le contraire de ce que demandait le Parti Communiste, et risque maintenant de perdre pas moins de 131 milliards de francs suisses !

Le Parti Communiste avait en effet prédit – le seul Parti de gauche à le déclarer publiquement ! – que l’exposition en euros et en dollars faite à l’époque pour empêcher l’appréciation du franc serait payée par les cantons, c’est-à-dire par la population et les travailleurs, qui se retrouvent aujourd’hui, de fait, les mains vides.

Attendez-vous maintenant à de nouvelles attaques contre les prestations sociales en raison de la politique d’équilibre budgétaire tout aussi grave! En effet, en raison de cette perte d’un milliard de dollars, la Banque nationale suisse a annoncé qu’elle ne pourra pas distribuer de contributions financières à la Confédération et aux cantons. Cette nouvelle est très inquiétante pour les travailleurs, qui craignent que, sans cet argent, les gouvernements cantonaux imposent des mesures d’austérité et procèdent à des coupes dans les aides sociales et les services publics.

Il doit y avoir un changement radical de priorités à la tête de l’institution financière ! Le Parti Communiste est d’avis que la BNS ne doit pas se limiter à une éventuelle répartition des bénéfices, mais doit pouvoir accorder des prêts et des découverts à la Confédération et aux cantons. En résumé, la BNS doit agir dans l’intérêt de l’économie nationale, faisant de la politique monétaire un instrument fonctionnel pour le développement économique et social de la Suisse. En ce sens, le Parti Communiste tient à souligner que, de manière générale, il est urgent d’abolir le statut indépendant de la BNS vis-à-vis des autorités politiques démocratiquement élues.

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